L'impact de l'environnement sur le QI des enfants
Selon la plupart des psychologues, le taux d'intelligence, exprimé par le QI, ne dépend pas uniquement de la génétique, dont l'effet est indéniable, mais elle est influencée aussi par un éventail des facteurs environnementaux, ce qui a été prouvé par de nombreuse recherches scientifiques.
Les chercheurs français du Laboratoire de sciences cognitives et Psycholinguistiques avec l'Université Paris Descartes et les hôpitaux Robert Debré et Corentin Celton ont relevé que l'environnement a une grande influence sur le développement des compétences verbales et non verbales des enfants : compréhension, vocabulaire, mémoire, coordination visio-motrice, calcul, perception visuelle etc. Ils distinguent deux types de facteurs : distaux, ou généraux, et proximaux. Les premiers, comme le niveau d'éducation des parents et les revenus du foyer, ont un impact global sur le développement de l'enfant. Ils influent sur lui par le moyen des facteurs directs, par exemple, les interactions du quotidien.
Contrairement aux aptitudes non verbales, qui sont développées plus facilement et naturellement, le langage est la fonction la plus sensible aux stimulations cognitives. Plus l'enfant est stimulé dans sa famille, plus son niveau de compétences verbales est élevé.
La même recherche a mis en évidence que nombre de soeurs et de frères et la durée d'allaitement sont aussi les facteurs primordiaux pour le développement des compétences verbales. Les enfants qui ont été allaités au moins trois mois ont un niveau QI plus élevé que ceux qui ne l'ont pas été du tout. Chaque mois complémentaire d'allaitement augmente les compétences verbales de l'enfant, mais n'a pas d'influence cruciale pour les aptitudes non verbales. Les femmes qui allaitent plus longtemps sont plus disponibles pour leurs enfants et interagissent plus avec eux.
Le nombre de sœurs et de frères joue aussi un rôle important : plus l'enfant en a, moins d'attention exclusive il reçoit de la part de sa mère, ce qui a un impact négatif sur son dévéloppement cognitif.
Selon un article du magazine American Psychologist, la scolarité a aussi une grande influence sur le QI de l'enfant. Un enfant qui commence l'école un an avant les autres augmente son QI de 5 points à la quatrième et de neuf points - en seconde. Le QI d'un enfant qui manque une année d'école diminue respectivement.
La classe sociale des parents joue un rôle important pour le QI. Les enfants des familles plus aisées ont l'accès plus facile aux livres, aux ordinateurs, à un nombre plus grand d'expériences en dehors de la maison ce qui se reflète positivement sur leur intelligence.
Selon une études des chercheurs japonais, publié par le journal Nature, le statut socio-économique de la famille influence le fonctionnement du cerveau de l'enfant et joue un rôle crucial pour le QI. Ils ont mené une étude avec une centaine d'enfants de 3,5 à 6,5 ans et ont étudié notamment la corrélation entre le statut économique et social des parents et l'activation du cortex, zone préfrontale du cerveau. Chez les enfants des familles pauvres il était jusqu'à 6 % plus petit, ce qui s'exprime par des fonctions exécutives moins développées. Cela représente un facteur de risque pour leurs futurs études et leurs compétences sociales. Ils sont moins stimulés, plus stressés, ce qui a un impact négatif sur le développement cognitif.
Si vous voulez recevoir plus d’informations sur le test de QI vous pouvez consulter notre page Test d'intelligence WISC V.